Remea, pour une terre plus propre

C’est donc le plus possible par barge, sur la Seine, que les terres transiteront. D’où l’emplacement stratégique de l’entreprise, le long du chemin de halage. « Le site est idéalement bien situé. De plus, nous avons perçu que les élus d’Eure Madrie Seine dans un premier temps, puis de l’Agglomération Seine-Eure après la fusion, étaient sensibles à nos activités environnementales. Nous avions le choix entre plusieurs lieux sur d’autres départements mais l’écoute et l’accueil ont été déterminants dans notre choix » confie Kevin Simon, directeur de développement chez Remea.

Economie circulaire

Filiale de Menard, une société du groupe Soletanche Freyssinet, Remea a donc ouvert un 4e établissement (après Nanterre aussi siège social, Villeurbanne et Aix-en-Provence) à Gaillon.

Cette unité de traitement accueille les terres impactées aux hydrocarbures et polluants volatiles pour les traiter et les revaloriser. Elle est aussi en capacité de traiter les eaux souillées situées en fond de fouilles. « Les terres proviennent de friches ou de sites industriels, de chantiers en cours. Au lieu de finir en centre d’enfouissement, elles sont traitées biologiquement avant d’être réutilisées en sous-couches de voirie ou en comblement de carrière » explique Kevin Simon. C’est le principe de l’économie circulaire.

Remea permet à des friches industrielles d’être débarrassées des traces de pollution et de pouvoir accueillir un nouveau projet de construction. « Nous évitons que des terres agricoles soient artificialisées et donnons en même temps une seconde vie à une friche » souligne-t-il.

Des emplois prévus

Concrètement, les terres souillées arrivent par barge (ou par camion), puis elles sont stockées sous un bâtiment couvert de 9 500 m2. Un pré-traitement physique, par criblage est d’abord effectué avant le placement dans l’une des 20 unités de traitement biologique. « Tout dépend de la concentration de pollution, mais en général un cycle de dépollution biologique dure 3 à 4 mois, détaille Kevin Simon. L’enjeu majeur est de garantir une traçabilité des matériaux. » Il prévoit le traitement de 128 000 tonnes de terre par an. Les terres dépolluées reprennent ensuite le même chemin avant d’être réutilisées.

Remea a investi 1 M€ en travaux d’aménagement et de mise en conformité du site. Elle travaille en lien étroit avec la préfecture et la Dréal qui viendra contrôler le process défini par arrêté préfectoral une à deux fois par an.

Quatre personnes travaillent sur le site et l’effectif pourrait monter à 10 personnes dans les prochains mois. Tout comme ce sont des entreprises locales qui ont été choisies pour les travaux de réhabilitation du site, Remea veut recruter localement.

remea-group.com

 

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